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La visite du projet Des Jeunes pour la Terre en mars 2011: une réorientation vers Dona image
Publié le 13 mai 2011

Initialement, le projet devait se mettre en place dans le village de Lonkakuy, à environ 15 km au sud-est de Lonkakuy. Le projet visait à installer une équipe de 6 jeunes migrants Gourounsi, sans terre dans leur région d'origine, sur une parcelle de 10 hectares que leur a accordé le village. L’objectif général du projet était de créer des activités génératrices de revenus en contre-saison par une gestion intégrée des ressources naturelles et l’introduction de l’agroforesterie.

Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu : le propriétaire de la parcelle où devait s'installer le groupement de jeunes ne voulait pas que des arbres soient plantés, ce qui compromet nettement l'objectif d'agroforesterie ! C'est un problème souvent rencontré dans ce type de projet : lorsque le foncier n'appartient pas aux opérateurs du projet, ils ne sont pas vraiment libres surtout pour y planter des arbres.

Le projet a donc abandonné l'idée de s'implanter à Lonkakuy et a identifié le village de Dona. Le  village de Dôna a été créé il y a une cinquantaine d’années par un groupe d’agriculteurs mossis à la recherche de terres. La population actuelle est de l’ordre de 2 400 personnes, et est en quasi totalité de confession musulmane.

De la première visite réalisée le 26 février 2011 est restée une impression de grande dignité. La population rencontrée (adultes, jeunes et femmes) ne semble pratiquement pas avoir bénéficié d’aides de projets. Le dénuement du village en matière d’infrastructures est évident (école juste en construction, pas de dispensaire), mais une certaine prospérité transparaît, imputable au coton (et au crédit sur intrants qu’il procure). A noter que les paysans ont refusé les semences OGM qui leur ont été allouées.

Comme dans toute la région, le manque d’activités des jeunes du village durant la saison sèche se traduit par un exode saisonnier; de l’ordre de 60% selon les personnes interrogées. La création d’activités de contre saison a été retenue pour 2 raisons principales : le tarissement des mouvements migratoires vers les pays côtiers et le souci de procurer de l’emploi sur place aux jeunes durant la saison sèche.

Une étude de milieu a été conduite par 2 sociologues auprès des 3 groupes sociaux consultés (hommes, jeunes et femmes) et est aujourd’hui en cours d’achèvement. Corroborant les observations recueillies lors de notre visite, on relève dans le rapport, pour chacun des groupes :

  • « la principale difficulté à laquelle les hommes  sont confrontés est le manque d’eau pour le jardinage et l’élevage »;
  • « le problème récurent des jeunes de Dona est celui de l’eau qui freine et ralenti les activités de jardinage et d’élevage poussant ainsi les jeunes à l’exode rural ».
  • « concernant les femmes,  on relève qu’elles filent le coton et transforment leur produit par des moyens vraiment artisanaux. Elles n’ont aucun appui extérieur pour les aider dans leurs activités. Elles ne se déplacent pas pour écouler leurs produits ».
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