Publié le 25 janvier 2012
Après une longue période de préparation (2009-2010) et la mise en place d'un réseau de partenaires en Afrique et en Europe, la petite équipe Dynamo (2 personnes, Stanislas Duhau et Julien Fiorentino) est partie sur les routes du Maroc, Mauritanie, Sénégal et Mali entre janvier et juin 2011, parcourant plus de 16 000 km. L'équipe est partie à bord d'un véhicule disposant d'un dispositif de diffusion professionnel autonome pour réaliser des projections de qualité. Il a été mené à bien dans des conditions délicates (printemps arabe, budget serré, période de chaleur intense, insécurité au Sahel) mais présente un réel travail accompli final avec des réalisations collectives.
Les objectifs du projet Dynamo étaient:
- de sensibiliser au respect de l'environnement et au développement durable: faire savoir l'urgence de la situation environnementale et susciter la prise de conscience des populations, accompagner le changement de comportement par la diffusion d'informations et l'implication des communautés dans une réflexion sur l'environnement à travers la réalisation et la diffusion de films localement.
- de favoriser la connaissance et l'accès à la culture: à travers le cinéma et des plates-formes d'échanges avec opérateurs de terrain, acteurs de la société civile et les communautés de base.
Les réalisations recouvrent :
- des ateliers vidéos ont été mis en place lors des 6 résidences en partenariat avec des structures dans chaque pays (15 au total). Ils ont été le moyen d'impliquer les participants dans une réflexion sur leur environnement, l'objectif final étant la réalisation d'un court métrage de sensibilisation environnementale par résidence sur une problématique locale. Le film est ensuite diffusé en présence des acteurs dans le cadre de la résidence et dans les festivals, les villes et villages traversés. 6 ateliers ont été montés, avec la production de quatre courts métrages, impliquant 60 jeunes.
- des projections publiques: grâce à un matériel autonome de diffusion installé dans le véhicule et un groupe électrogène pour opérer dans des zones sans électricité, des projections en plein air ont été mises en place dans les pays traversés. Un programme de projection spécifique était mené, avec des films d'animation pour faire venir le public, suivi de diffusion de films courts documentaires ou fiction de sensibilisation sur l'environnement. Des discussions débats étaient mises en place avec les publics, avant de diffuser un long métrage soit africain en langue locale ou à caractère "universel". Le projet a ainsi disposé d'un nombre important de supports visuels, une centaine (cinquante diffusés), prêtés notamment par le FIFE, Festival International du Film d'Environnement. Ainsi 16 projections au total et 6 débats, réunissant près de 10 000 personnes (il est difficile d'évaluer le public très nombreux dans les villages).
