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Les Graines de l’Espoir : un premier bilan après un an image
Publié le 5 avril 2017

SOL et son partenaire local, Navdanya, donnent des nouvelles dans leur dernière newsletter du projet « Graines de l’Espoir », soutenu par la Fondation Terra Symbiosis. Après une première phase du projet qui a permis d’obtenir des résultats très positifs, une deuxième phase a débuté en octobre 2015. Ce projet a pour but de développer l’autonomie économique, alimentaire et la résilience aux changements climatiques des petites communautés paysannes de la vallée de Dehradun, en Uttarakhand, au nord de l’Inde. Près d’un an après son démarrage, voici un premier bilan des activités menées.

Renforcement de la résilience face au changement climatique

237 paysannes en plus des 486 paysannes et paysans de la première phase ont suivi des formations à l’agroécologie pour enrichir leurs techniques de culture et favoriser une agriculture locale respectueuse de l’environnement. Grâce à ces formations, elles gagnent en autonomie alimentaire de par la production de leurs jardins potagers. De plus, certaines arrivent à produire plus qu’elles ne consomment et les surplus sont vendus dans les villages ou sur les marchés locaux. Un autre résultat notable est qu’elles ont toutes augmenté le nombre de plantes qu’elles cultivent (au minimum 9 variétés par saison), ce qui représente une augmentation de 17% de la diversité des espèces cultivées. De plus, les 486 bénéficiaires (dont 95% de femmes) de la première phase continuent d’être appuyés suivant leurs besoins.

Des variétés locales particulièrement résilientes au changement climatique

Entre 10 et 15 variétés ont été identifiées par l’équipe locale et les paysannes du projet pour être testées et multipliées à la ferme expérimentale et dans les champs pour évaluer leur résilience aux extrêmes climatiques. Ces phénomènes sont de plus en plus fréquents, et varient entre sécheresses et inondations. Les équipes et les paysannes ont pu multiplier du riz, du blé, du millet, du maïs, différentes légumineuses et légumes. Durant la saison humide, du maïs, du millet, des lentilles, du riz, des citrouilles, des okras, loofa, et des haricots rouges ont été semées et récoltées dans les champs de 33 gardiennes de semences et à la ferme expérimentale. Durant la saison sèche, des graines de blé et d’épinard seront testées et conservées. Les semences récoltées vont continuer à être testées et multipliées sur toute la durée du projet pour être distribuées au plus grand nombre.

De nombreuses formations données aux paysannes

67 paysannes ont été sélectionnées et formées pour devenir gardiennes de semences. Elles ont ainsi toutes appris à sélectionner, conserver et multiplier les semences. De plus, les paysannes de 11 villages (environ 268 femmes) ont été formées à la transformation alimentaire dans leurs propres villages et sont maintenant à même de cuisiner leurs propres "pickles", des légumes et fruits épicés marinés. Ces formations permettent aux bénéficiaires de conserver et de vendre plus facilement leur surplus mais également de réaliser des économies en fabricant ces produits elles-mêmes. 

Création de groupes d’entraide

Cette année, après avoir suivi une formation comptable, 119 femmes ont rejoint 10 groupes d’entraide dans 10 villages. Ces groupes d’épargnes ont pour but de favoriser l’entraide entre paysannes et le développement d’activités génératrices de revenus. Parallèlement les 15 groupes d’entraide déjà constitués lors de la première phase continuent d’être appuyés et fonctionnent bien.

Sensibilisation du grand public

Le projet contient également un volet sensibilisation du grand public qui se traduit tout d’abord, par la formation des plus jeunes aux questions des semences, de l’agroécologie, de nutrition, sur le changement climatique et de gestion des déchets. Par exemple, 5 écoles (soit 243 élèves) ont reçu des kits de semences et d’outils afin que les élèves et leurs professeurs créent, avec l’aide des équipes locales de Navdanya, leur propre jardin potager. 3 écoles ont également organisé des rallyes pour sensibiliser leurs élèves à ces questions. Ensuite, au fil de l’année, 6 festivals ont permis de sensibiliser plus de 10 000 personnes à l’agroécologie et à la conservation des semences comme source d’autonomie et de résilience face aux changements climatiques.

Un projet valorisé

Ces derniers mois, le projet a fait parler de lui à diverses occasions en Inde mais aussi à l’international. Ainsi, en novembre 2016, le projet « Graines de L’Espoir » a été lauréat des 100 projets pour le climat, initiative de la Ministre Ségolène Royal et du ministère de l’environnement français à l’occasion de la COP 22, qui s’est déroulée à Marrakech. Toujours durant la COP 22, le projet a figuré dans la publication du prix Solutions Genre et Climat organisé par WECF et Women and Gender Constituency, grâce au soutien de l’Agence Française de Développement, de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici et des Ministères des Affaires Etrangères français et néerlandais.

Cette première année de projet a permis de créer une base solide pour le développement d’un plan de sécurité économique, alimentaire, et écologique durable pour les paysannes et paysans et les communautés ciblés. Il s’agit désormais notamment de multiplier nos actions auprès des bénéficiaires pour qu’ils puissent s’approprier et bénéficier pleinement de la transition agroécologique, source d’autonomie et de résilience.

Pour en savoir plus, lisez aussi les témoignages des participantes sur le site de SOL.

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